L'Elfe qui voulait découvrir le Ciel

Par une belle soirée de fin d'été, alors que les derniers rayons du soleil perçaient entre les arbres, je m'installa sur la plus haute branche d'un vieux chêne. Lakvis'k me fixait depuis le sol, anxieux. Il n'aimait pas me voir aussi haut perché. Bien que je sois une elfe habile, la moindre chute peut vite arriver et m'être fatale. D'un simple regard, je lui fit comprendre qu'il n'avait pas de raisons de s'en faire. Résigné, ce dernier partit en quête de son repas. Mon familier chassait toujours aux dernières lueurs du jour, ce qui restait un mystère pour moi. Car comme chacun sait, les loups ont plutôt tendance à chasser de nuit, lorsque la méfiance des animaux s'éteint et profitant de la discrétion naturelle que leur offrait l'obscurité. Je le regardais partir, sans un bruit.

- Reviens vite...

Je n'aimait pas le savoir loin de moi. Sa présence m'étais comme indispensable... vitale. Comme si il représentais une partie de mon âme, et qu'une fois éloigné, je me perdais dans les profondeur de la forêt. Comme à l'accoutumée, je décidais de partir aussi en chasse. Mais pas celle qui demande de sacrifier la vie d'un animal pour ces besoins personnel, non. Une chasse aux souvenirs, serte moins sportive mais tellement plus agréable ! Je me mit à fixer ce bout de ciel que laissait transparaitre la cime des arbres. Un des nuages attira mon attention de part sa forme...

- On dirait un ange...

Des évènements du passés me revinrent en mémoire. Je me rappelait, petite, des heures entières que je passait à observer l'Ange de la Cité, en secret. Le voir voler, planer, en toute liberté. Je l'enviais tellement ! De toutes les créatures de la forêt, celles pouvant évoluer dans les airs étaient mes préféré... Je donnerai n'importe quoi pour pouvoir, ne serais ce qu'une fois, atteindre les cieux ! Je me mis à m'imaginer, possédant de magnifiques ailes. Sentir l'air caresser mes plumes, me soulever et m'emporter loin du sol ! Atteindre le Royaume des Cieux...

- Je veux voler...

Malheureusement, comme tout rêve, il disparut, me ramenant brutalement à la réalité. Jamais je ne pourrais voler ! Quand à quitter la forêt et Mère Nature afin de me rendre au Royaume... Impossible. Ma timidité et mon devoir m'en empêchait.
Soudain je me rendis compte que les ténèbres de la nuit s'emparaient déjà de mon domaine. Mais quelque chose n'allait pas...

- Lakvis'k n'est toujours pas rentré...

Une douleur atroce me saisit au ventre et au coeur... Il avait du lui arriver quelque chose ! Immédiatement je me mit à sa recherche et m'enfonçât dans les ombres de la forêt...

Après ses courses à la Cité Marchande, Achariel s'était rappelé au dernier moment qu'il lui manquait quelques plantes médicinales elfiques. Son voyage s'était donc prolongé jusqu'à la forêt de Landayën, quelques jours plus tard en volant.

Aranwë avait volé non-stop, Achariel s'étant endormi sur lui, et arrivés chez les elfes, il laissa la créature se reposer, ne lui demandant même pas de le suivre. Il était épuisé, l'ange n'allait pas lui en demander plus, ils se rejoindraient donc plus tard. Toutefois, Achariel avait quand même dirigé Aranwë au bord d'un bras de la rivière e Cristal, pour qu'il puisse s'abreuver sans danger.

Cette forêt n'était pas le lieu de ses meilleurs souvenirs...mais bon, quand il fallait y aller, il fallait y aller !

Achariel s'enfonça donc dans la forêt, à la tombée de la nuit, à pied, cherchant les plantes voulues, même si dans le noir, c'était un peu plus difficile. S'il avait acquiert de nombreuses choses typiques des elfes, il restait malgré-tout un ange. Il n'était donc pas du genre à voir dans le noir comme en plein jour. S'il se repérait malgré-tout, c'était que d'une, il avait grandi dans cette forêt, pour l'instant, c'était même le lieu où il avait passé la majorité de sa vie, actuellement, et de deux...eh bien il surveillait le Ranch Céleste toutes les nuits depuis 5 ans maintenant. Sa vision avait donc fini par s'adapter un petit peu aux paysages sombres, même s'il ne pouvait pas dire qu'il y voyait comme en plein jour !

Et là...il surprit un mouvement, un peu plus loin, qui le mit d'abord tout naturellement sur ses gardes. Mais...ne pressentant pas de danger, il s'approcha tout de même de l'endroit où il avait entendu le bruit. Ecartant le buisson d'une main, il en découvrit un loup...ou plutôt un familier. Qui semblait blessé.

- Calme, je ne te veux aucun mal...

fit-il doucement tout en s'accroupissant devant l'animal, qui étrangement lui disait vaguement quelque chose, mais sans plus, sans parvenir à mettre quelque chose dessus.

Si Achariel était aussi confiant même avec les animaux les plus sauvages, c'était tout simplement parce qu'à force d'avoir grandi ici, il avait développé un lien assez étrange avec les animaux, comme s'il les comprenait, sans pour autant parler leur langage. Pour cela qu'il travaillait au ranch, d'ailleurs ! Et qu'il avait d'ailleurs une certaine facilité avec...suffisait de prendre Azurea comme exemple. C'était une hippogriffe tout à fait adorable à son sens, mais elle avait beau être espiègle et turbulente, cela n'empêchait pas...qu'il avait réussi à la dresser, et à se faire obéir d'elle ! Et elle n'était pas la première...ni la dernière !

Doucement, Achariel illumina l'une de ses paumes, la passant au-dessus du loup de la tête à la queue, afin de détecter l'origine du mal. Heureusement, il ne semblait ne rien avoir de grave. Alors doucement, il posa sa main sur le front de l'animal, là où il s'était cogné, et soigna la plaie, même si elle était superficielle. Cela ne lui prit d'ailleurs que quelques minutes, avant que sa magie ne s'éteigne, replongeant donc tout ce qui les entourait dans le noir presque total. Seul la lune permettait de voir un minimum de chose.

Achariel se releva simplement et recula de deux pas, histoire de confirmer au loup qu'effectivement, il ne lui voulait aucun mal et n'avait pas d'autres intentions pour lui que de l'avoir soigné, en lui disant simplement, doucement, un air tout de même satisfait sur le visage :

- Tu peux aller rejoindre ton maître, maintenant. Il doit s'inquiéter.

[en espérant que ça t'ira, j'ai essayé de reprendre ce que tu avais écris ^^]

Dans quelques jours, la pleine lune illuminerait le ciel. Une excellente soirée pour chasser. Seul grand prédateur de cette partie de la forêt, Lakvis'k se faisait un plaisir d'en réguler la population. Bien que sa maîtresse soit une fervente protectrice de la nature, elle tolérais que le grand loup se nourrisse aux abords de sa maisonnée. Après tout, c'étais un acte totalement naturel ! Ainsi, il pistais depuis quelques temps un grand daim malade. La proie ne devait plus être bien loin ! Effectivement, quelques mètres plus loin, le cervidé mourant se tenait contre un arbre. Mais il semblait prêt à défendre les quelques jours de vie qu'il lui restais. Instinct de survie. Le familier commença par un simple grognement d'intimidation, le daim semblait vraiment agressif. Qu'elle surprise quand celui-ci se mit aussi tôt à charger ! Le loup n'eu pas le temps de réagir et fut projeter contre un arbre. Sa tête cogna violemment sur le sol. Sous le choc, il s'évanoui.

A son réveil, Lakvis'k sentie qu'un être extérieur à la forêt se rapprochais d'ici. Mais cette présence ne lui semblait pas agressive, au contraire. Il tenta de bouger afin d'attirer son attention. La nuit était déjà bien entamé et Physalia devait déjà être partis à sa recherche... Dame Nature ! Seule.. dans cette sombre partie de la forêt... Il trembla à cette pensée... Le loup devait au plus vite se remettre sur patte pour partir à sa recherche. Fort heureusement, la créature étrangère le découvrit. C'était un ange.

- Calme, je ne te veux aucun mal...

Le familier ne bougea pas et laissa la douce lumière de soins le guérir. Il sentis le flux de magie entrer en lui. Doux et chaud. quelques secondes plus tard s'en étais fini de sa vilaine blessure. Lakvis'k fixa son sauveur.

- Tu peux aller rejoindre ton maître, maintenant. Il doit s'inquiéter.

Le grand loup reconnut l'être aux ailes immaculés qui se tenais devant lui. C'étais celui que sa maîtresse passait des heures à observer voler lorsqu'elle étais encore à la Maudite Cité. Lakvis'k avait été longtemps jaloux de cet être, capable de pourfendre les cieux, que Phsysalia préférait admirer plutôt que de jouer avec lui. Il ne pouvait pas voler, et alors ? L'animal était le plus impressionnant de tout le territoire elfique ! Et de loin ! Mais son devoir était avant tout de préserver le bonheur de son amie. Il devrait trouver une solution pour guider le grand Ange jusque chez lui. Pas facile de se faire comprendre lorsqu'on ne parle pas l'humain ! Mais il y avait plus urgent à faire... Physalia....


Je courais. Le plus silencieusement possible. Je courais à perdre haleine aux milieux de ces arbres qui m'étais tellement familier le jour mais totalement étranger la nuit. J'avais beau y voir pratiquement comme si le soleil éclairait mon chemin, tout étais différents. Les sons, les odeurs, les créatures que je pouvais croiser... J'étais terrorisé. Mais encore plus pour Lakvis'k. C'est la première fois qu'il ne rentre pas à l'heure de sa chasse. Et sa m'inquiétais au plus haut point. Quelque chose a dus lui arriver.... Je continuais à épuiser mes jambes sur des sentiers pratiquer que par les animaux et certainement pas adapté à une jeune elfe.

L'appeler ? Impossible.... Qui sais ce qu'il pourrait bien me tomber dessus ! Un jour, lorsque je me baladais encore avec Nanie, l'envie me pris de jouer les exploratrices. Hors des sentiers, je marcha de longues minutes. La forêt devint muette. Et je tombais nez à nez avec un ours des cavernes.... Les plus dangereux et agressifs de tous. Immense, se dressant sur ces pattes arrière, il m'aurait découper en deux si ma nounou ne m'avait pas arracher de cet endroit. Car je le fixais, cet ours qui allait me donner la mort. N'avez-vous jamais ressentie sa ? Etre tellement paralysé par la peur que même face au danger vos jambes refuse de bouger ? C'est terriblement angoissent....

A ces pensées, je frémis et accéléra l'allure. Mais plus je m'enfonçais dans les profondeur du royaume des elfes, plus le silence devenait pesant. L'atmosphère lourde... Oppressante... Puis je le sentis. Une créature immense, sauvage et vorace. Son odeur de pourriture emplis l'air. Je me tenais aux aguets. Prêt à me défendre. Il déboula devant moi. Un troll des forêts. Dangereuse créature se nourrissant de tout ce qui lui semblait comestible. A première vus j'étais au menue de ce soir...

Les trolls sont des êtres dépourvus d'intelligence, ne vivant que pour remplir leur gargantuesque estomac. Mais ils étaient également très têtu et endurant. La fuite n'étais pas envisageable. Je devrais parvenir à le paralyser. Mais entamer la peau de cette créature reviens à tenter de perser une armure démoniaque avec une pierre. Je devrais user de toutes mes techniques pour m'en sortir... Ce combat risquais de mal se terminer pour moi, je le sentais... Dans un dernier espoir, j'hurlais, et entamais la lutte pour ma survie.

Il laissa partir le familier, Achariel n'étant quand même pas là pour le retenir. Juste que décidément, il ne pouvait pas s'empêcher de venir en aide à pratiquement toutes les créatures blessées, sérieusement ou pas, qui croisait son chemin.

Mais alors qu'il se retournait pour simplement poursuivre ses recherches avant de rejoindre Aranwë et camper avec lui histoire de pouvoir rentrer au Ranch Céleste le lendemain, il ressentit comme des pensées chez le familier. Il ne savait évidemment pas lire dans les pensées des animaux, loin de là, mais il avait grandi avec les plus fervents serviteurs de la nature, qui comprenaient naturellement ainsi les animaux d'une manière générale. Et Achariel vivant en plus quotidiennement avec eux depuis 5 ans...

Il se tourna alors vers la bête, un peu intrigué. Il se demandait bien ce qu'il lui voulait.

- Pourquoi veux-tu que je te suive ?

Il voyait juste ça dans le regard de la bête. A peine après eut-il posé sa question, un cri se fit entendre, le faisant un peu sursauter.
Et là, il n'attendit pas. Sachant qu'il serait d'abord gêné par les arbres en déployant ses ailes histoire d'aller plus vite, il décolla plutôt droit vers le ciel, jusqu'à être au-dessus de la cime des arbres, bien que sans trop s'éloigner de ceux-ci parce que c'était la nuit, et que s'il s'éloignait, il ne pourrait pas localiser le danger.

Travaillant la nuit, il chercha donc de là où il était l'endroit où il y avait du mouvement, cherchant à repérer là où il avait entendu le cri, histoire de ne pas perdre son temps à chercher sans jamais trouver sur terre.

Et il trouva. Apparemment, c'était gros. Parce que s'il arrivait ainsi à voir du mouvement dans la nuit aussi "facilement"...

Alors il fonça, plongeant en piquet vers le lieu, s'enfonçant de nouveau dans la forêt à grande vitesse, du mieux qu'il pouvait vu que la zone était loin d'être dégagée contrairement au Royaume Céleste. Arrivant derrière la grosse masse sombre qu'il ne put identifier au premier abord, il se mit en position de combat, toujours ainsi en l'air en train de foncer, replia son bras gauche vers lui et matérialisa dans sa main son épée. Le temps de sa matérialisation, il était à la hauteur du monstre. Il put donc ainsi directement déplier son bras dans un large mouvement bien vif et large pour blesser le monstre au maximum, qui hurla.

Bien que celui-ci était coriace, car Achariel s'aperçut bien qu'il n'avait fait que blesser le monstre. Le temps que celui-ci soit surpris, il en profita pour se poser, puis d'échapper à un coup du monstre en sautant vers l'arrière, qu'il put alléger en ouvrant les ailes histoire d'amortir sa retombée.
Histoire d'empêcher le monstre de l'attaquer de nouveau, il lui envoya vite fait un rayon aveuglant dans les yeux.

Et certainement que, par logique dans cette histoire, un certain prédateur avait suivit...

[...juste histoire de te laisser finir, car bon, par logique, ça m'étonnerait que ton familier reste assis à ne rien faire xD Par contre, ce n'est pas mon perso, alors je te le laisse le maîtriser à ta façon =)]

Lakvis'k se mit en recherche de sa maîtresse, attentif aux moindres bruits, aux moindres odeurs de la forêt. Apparemment, Phsysalia n'étais pas dans un rayon proche, puisqu'il ne parvenait pas à ressentir son aura. L'ange, quand à lui, devait surement être déjà retourné à ces occupations. Le grand loup était inquiet. Il se souvenait d'une nuit, similaire à celle ci...

Son elfe s'était enfoncé seule dans un des secteurs les plus dangereux de la Foret. Une aragnie, sorte s'araignée géante, s'étais gravement blessé, et malgré tout les moyens de dissuasion mis en place par son familier pour l'empêcher d'y aller, elle préféra l'enfermer à l'intérieur. Les aragnies sont une espèce extrêmement vorace, ce qui mène au cannibalisme... Fort heureusement, la créature était suffisamment proche pour qu'il garde contact avec sa protéger. Il avait bien fait ! Car au lieu de remercier la guérisseuse, l'arachnide en fit son futur repas...

Mais cette nuit les conditions semblaient bien différentes... Car Phsysalia était partis à sa recherche, surement en proie à une panique extrême... De plus Lakvis'k ne ressentais pas sa présence... Il devait la retrouver au plus vite...

Soudain, un cris effroyable retentit... C'était elle ! Immédiatement il se mit à courir de toutes ces forces dans sa direction. Le territoire des troll.... Pourvus que... L'ange, aussitôt après cet appel, décolla. Il se dirigeait également dans la même direction. Mais qu'est-ce qu'un être de son espèce pourrait bien faire face à un troll ?
Lakvis'k accéléra la cadence des mouvements de ces pattes, ne se préoccupant plus des petits animaux renversé au passage. Son amie courrait un grave danger, rien d'autre ne comptais pur lui en cet instant. L'aura de l'ange venait de légèrement changer, plus... guerrière... Après tout, il avait passer de longues années au coeur de la Cité, peut-être savait-il se battre.

L'ange fendit le ciel brutalement vers le sol. Un troll. Créature impossible à battre avec de simples armes. Il fallait le faire fuir. Problème, ils se trouvaient sur son territoire. Ne restait plus qu'à le blesser suffisamment pour que ce dernière se sente menacé et apeuré. Juste lui faire peur. En l'attaquant.

Arrivé sur les lieux le loup ne se posa pas de question. Il sauta à la gorge de la bête, tentant d'y enfoncer ces gros. Il fut violemment repoussé. Et repartis aussi tôt à l'attaque. Se jeter sur lui, le mordre, tenter de le mettre à terre, attaquer ces points vitaux, tout en sachant que son épaisse peau les protégerais. Une danse mortelle.

L'ange aussi se battais, armé d'une longue lame. Son épée ne faisait que peu de dégâts, mais il enchainais. Oui, c'étais sa la clef. Usant de toutes ces forces, ces attaques se firent de plus en plus rapide. Mordre, mordre encore et encore, peu importe la profondeur. Quelques longues minutes plus tard, le troll fut enfin effrayer par tant d'agressivité. Il fuit.

Les deux combattants prirent le temps de se reposer. Bien que leurs mouvements ne demandaient pas de puissance, la vitesse à laquelle ils les avaient enchainer les ont épuisé. Battre un troll sans magie est impossible. Et pourtant l'ange et le loup l'avaient mis en déroute. Bel exploit.

Une fois son coeur calmé, Lakvis'k se concentra afin de retrouver l'aura de Phsysalia, qui avait surement dus fuir. Mais rien... Aucune trace de sa présence, si ce n'est le fait qu'il savait que l'elfe avait été la. Plus d'aura. Rien. Le loup senti une vague de tristesse monter en lui. Les auras qu'on ne ressent plus... signifient souvent la mort... Même si il ne voulait pas y croire, son coeur hurlais de désespoir. Il se mit alors à chanter... Chanter sa tristesse... Comme jamais il ne l'avait fait...

Puis, répondant à sa voix... celle de son maître s'éleva dans les airs... Une illusion ? Il stoppa net et se retourna en direction de la chanteuse. Elle étais bien la. Face à lui. Vivante ! Il courut immédiatement vers elle, heureux ! Mais l'elfe le stoppa net...

- Ne m'approche pas !

Ces paroles étaient très autoritaires... Le coeur de Lakvis'k se serra... Un rejet ? Pourtant, il continue d'avancer vers son amie...

- Je t'ai dis de ne plus m'approcher ! Ne me suis pas !

Ce fut un véritable choc pour lui... Son amie, sa maitresse, sa protégée... ne voulait plus de lui ? Mais pourquoi ? Sa n'avait aucun sens ! Il avait dus se passer quelque chose... D'autant plus qu'il ne ressentais toujours pas son aura... Lakvis'k la sauvera ! Car pour que Phsysalia le repousse aussi fortement... il devait bien y avoir une raison... Elle ne pouvait pas l'abandonner !

C'est alors qu'il vit une marque profonde sur la jambe de sa maitresse... De la plaie d'écoulait un liquide noir, qu'il reconnaîtrait entre tous pour l'avoir tant craint. Un poison. Mais pas n'importe quel poison. L' Inversionem Anima. Un poison capable d'inverser le comportement des êtres vivants... Utile face à un adversaire agressif, utilisé sur une bonne âme, il pouvait faire des ravages... Que faire ?

Le loup se tourna vers l'ange posé à ces côtés. Après tout, un ange, sa soigne non ? Il était son seul espoir !

[Edit: J'espère que ces petits ajouts t'aideront à répondre ^^ Et désolé d'avoir fait si compliqué :x]

Phsysalia n'avait pas trop compris ce qu'il c'était passé. Et la voilà, l'esprit brumeux, un bras maintenue dans la rivière de cristal par un elfe qu'elle ne connaissait que trop bien. Mais que c'était-il passé à la fin ? Lakvis'k vint près d'elle, hésitant, en lui léchant la main. Il semblait très anxieux. L'elfe tenta de rassembler ces derniers souvenirs, rapidement... Un troll... Elle avait été attaqué par un troll des forêt, race qu'elle pensait disparus de cette partie de Mythra. Puis ce troll... elle avait voulue le maitriser en douceur... avec un poison. L'inversionem Anima. Comment avait-elle pus se montrer aussi imprudente ! Alors que le monstre se rapprochait, Phsysalia sortis rapidement une fiole du poison pour en enduire sa dague. Ce geste, elle l'avait fait des millions de fois et le contrôlait à la perfection. Sa lame était imprégné du liquide noirâtre. Prête à attaquer. Mais l'animal fut bien plus rapide, bien plus qu'un troll classique... Il frappa la jeune fille avec une violence démesurée. L'elfette s'écrasa contre un arbre, mais dans sa chute, son arme vient entamer sa peau. Juste assez pour que le fluide du diable coula dans son sang. Le mal était fait...

- Je... je suis désolé...

Elle se sentais mal d'avoir ainsi traité son familier, son meilleur ami. Mais autre chose la préoccupait... Mais que faisait cet ange ici ? Elle l'avait reconnue au premier regard, pour l'avoir longtemps contemplé. C'était lui. L'ange qui vécue parmi les elfes, celui qu'elle observais en cachette de longues heures voler dans le ciel. Phsysalia rougis et retira précipitamment son bras de l'eau. Une joie intense monta dans son coeur. Elle devait lui parler ! Depuis le temps qu'elle attendais une occasion de le faire, mais que sa timidité l'en avait empêché ! Peut-être qu'il la connaissait déjà ? La jeune elfe se mit à rêver, ces pensées s'enchainant à une vitesse incroyable, dans un désordre le plus total. Mais ce n'était pas le moment de s'éparpiller. Se tenait devant elle l'idole de sa jeunesse, pas question de laisser passer cette chance !

- Merci.... de... de m'avoir... aidé...

Elle se doutais également qu'il n'était pas étranger à la bosse qui trônait fièrement sur la tête de Lakvis'k. Décidément, il lui paraissait fort amical, cet ange, en plus de représenter l'un de ces plus grands rêves.

- Et... merci... d'avoir aidé mon loup

Ces mots étaient encore hésitants et prononcé à voix basse, mais c'était déjà un bon début. Mais il était tard. Nos trois compagnons de fortune étaient bien fatigués. Phsysalia ne pouvait pas laisser l'ange repartir comme ça.

- Vous... pouvez... loger chez m...moi pour... pour la nuit

Il était temps de se mettre route, bien que le chemin était cour. L'elfe n'avait qu'une hâte, retrouver son logis. Demain viendrait le temps des questions. Peut-être réussira-t-elle à lui demander de l'emmener avec elle au royaume céleste ?

Tôt le lendemain matin, Phsysalia se mit à la recherche de l'ange. Celui-ci avait préféré dormir près de son familier à la belle étoile et elle le comprenait très bien.

- Pourvus qu'il ne soit pas déjà repartit...

L'elfe se mit à courir malgré elle, Lakvis'k à ces trousses. Elle avait étendue son aura afin de mieux capter celle de son sauveur. Toute la nuit avait été consacré à l'élaboration de son discours, s'entrainant devant son loup, qui l'encourageait par de doux jappements. Jamais encore elle n'avait fait autant d'efforts pour communiquer. L'elfette tenait absolument à visiter le Royaume Céleste, et un désir de rencontrer de nouvelles personnes naissant en elle. Un sentiment nouveaux qu'elle ne comprenait pas très bien. Peut-être étais-ce dus au changement de contrée et à l'espoir de renouer avec les humanoïdes ? Après tout, les anges sont réputés pour leur grande gentillesse. Et celui qui lui avait sauvé la vie hier le lui avait démontré.

- Plus vite ! Je ne veux pas le rater !

Accélérant l'allure, elle atteignit l'orée de la forêt et l'aperçut, à côté de son familier. Il était splendide, à la fois pégase et licorne ! Elle fut de suite fasciné par la créature et voulait l'approcher de plus près. Mais, de part la présence de Lakvis'k à ces côtés, elle ravisa son pas. Il ne fallait pas l'effrayer. Le loup restait un chasseur, bien qu'il ne le fasse seulement pour se nourrir.

Il était temps que l'elfe fasse sa demande. Comme elle l'avait longuement préparé. Ressortant son texte dans les moindres mots. Mais sa timidité repris vite le dessus et les pensées se bousculaient dans sa tête... Allait-il accepter ? Etais-ce correcte d'effectuer ce genre de demande ? Il lui avait sauvé la vie et c'est elle qui lui demandais un service... Ce n'étais pas un peu exagéré ? Il avait aussi surement autre chose à faire que de s'occuper d'elle ! Que ferais Lakvis'k ? Est-ce qu'il resterais seul ici ? Est-ce qu'il pourrait venir ? Est-ce que sa condition de bannie pourrait l'empêcher de venir dans la cité ?

Phsysalia était paralysée par la peur et ces doutes. Encore une fois, les mots refusaient de passer la porte de son esprit. Et cela l'agaçait profondément. Elle n'allait tout de même pas laisser passer cette chance ! Pas aussi près de son objectif ! Il était là ! Juste en face d'elle ! Rassemblant tout le courage qu'il y avait en elle, et ceci grâce à la volonté de réaliser enfin son rêve, elle réussit à articuler un unique phrase, en criant quelque peux. Et comme rarement, elle n'hésita pas dans ces mots.

- Emmène moi ! Emmène moi au Royaume Céleste !

Elle tremblait de tous ces membres en attendant la réaction de l'ange. Son coeur battais à tout rompre et cognait fort dans sa poitrine. Elle arrêta même de respirer. Sa tension était palpable et de petites gerbes de magie apparaissaient autour d'elle. Elle ne pensait qu'à une chose, pourvus qu'il dise oui.

Les téléporteurs... Phsysalia fut prise de panique. Il est vrais que pour un elfe normal, c'était le moyen le plus logique de se rendre en un rien de temps au Royaume Céleste. Seulement voilà, elle avait été bannie de la Cité. Et l'ange ne semblait pas le savoir. Il était absolument impossible qu'elle s'approche de la ville des elfes. Encore aujourd'hui, et malgré toutes ces années, certains de ces habitants gardaient une attitude hostile voir violente envers elle même si la plupart agissaient comme si elle n'existait pas. Son coeur se mit à battre plus fort et elle se souvint de cette nuit horrible, où elle fut chasser tel une paria du lieu qui l'avait vus naître et grandir. Les elfes la pourchassant jusqu'à lauré de la forêt, lui jetant des pierres uniquement dans le but de la blesser, l'une d'elle la marquant à jamais dans le dos, d'une profonde cicatrice... Comme si le passé souhaitait qu'elle se rappel de tout, sa cicatrice commença à lui faire mal, la brûler... Puis des larmes perlèrent aux coins de ces yeux, elle tremblait. Lakvis'k se rapprocha de la petite elfe et lui fit sentir son souffle chaud contre sa main. Certaines douleurs sont impossibles à guérir, encore plus si elle sont encrée dans l'âme et le coeur du blessé. Un oiseau s'envola bruyamment près d'elle, la ramenant brutalement à la réalité. Achariel se tenait toujours devant elle. Il lui fallait absolument le convaincre. Phsysalia s'arracha de ces souvenirs du passé pour se concentrer sur le présent. Après avoir pris une longue respiration, mais les yeux toujours embués, elle lui répondit simplement :

- Je... ne... peux pas... Je suis... bannie...

Mais le tourbillons de ces sentiments était trop fort et la petite éclata en sanglots. Elle tomba à genoux et enfouis sa tête dans la fourrure soyeuse de son familier, qui se mit à gronder doucement, pour la calmer. Un flot d'images dansait devant ces yeux, à une vitesse hallucinante. Des visages, des voix, l'accusant d'avoir commis une faute impardonnable, celle d'avoir sauvé une vie... d'hybride. Durant tous ce temps passé seul en forêt, elle avait tenté d'oublier sa vie à la Cité ainsi que toutes les personnes qu'elle avait aidé. Mais en vérité, peu lui importais ce que les habitants lui avaient fait subir, sa maison lui manquait, les elfes lui manquaient, car elle était seule. Bien sur, Phsysalia n'avait jamais eu beaucoup d'amis et Lakvis'k ne l'avait jamais abandonné... mais elle était reconnue pour ces dons de soins et aimé par tous le monde. Et puis... c'est la bas qu'elle avait passé le plus de temps avec Nanie et ces parents... Même si ces derniers n'avaient pas donné signes de vie depuis de nombreuses années, l'elfette avait toujours gardé espoir de les voir revenir. Et qu'allait être leur réaction en apprenant que leur enfant était bannie de la Cité ? Elle n'osa pas y penser, mais ces pleurs s'intensifiaient de minutes en minutes. C'est alors qu'une voix s'éleva dans son coeur... Celle de Nanie ou Dame Nature ? A vrais dire Phsysalia croyait fermement qu'elles n'étaient qu'une seule et même personne depuis bien longtemps. LA voix, douce et puissante à la fois, emplis son être. Sa respiration se fit immédiatement plus calme.

- Doux ma fille, souviens toi du plus important. Tu n'est pas seule. Je suis avec toi tous le temps. Oublis, oublis ce maudit passé qui te fait tant souffrir. Regarde devant toi, tu as la chance de peut-être réaliser l'un de tes rêves !

- Mais... j'ai si mal dans mon coeur... et si peur !

- C'est naturel ma petite. Mais accroche toi à ce qui te rend heureuse ! Accroche toi à tes rêves ! Un jour tu sera aidé, et alors ton passé ne te fera plus souffrir, je t'en fait la promesse !

- Aidé ? Mais par quoi ?

Sa question resta sans réponse. Phsysalia retrouva un semblant de calme et la rivière de larme se tarit lentement. Elle releva le bout de son nez, rougis par ces pleurs, et fixa l'homme devant elle. Puisant dans son coeur meurtrit, l'elfe trouva la force de se relever et de lui faire face. Essuyant rageusement ces joues humides, son regard était déterminé. Mère Nature avait raison. Si elle ne pouvait pas se défaire de son passé, alors elle devait continuer à avancer comme elle l'avait fait depuis toutes ces années. Son rêve, celui de voir le Royaume Céleste, celui des être parcourant le ciel. Et justement. Elle avait l'occasion de le réaliser. Fini de pleurer. Il était temps de montrer toute sa détermination. Même si la honte d'avoir pleurer ainsi devant l'ange lui rougissait les joues, sa voix se fit forte, sans aucune hésitation ni bégaiement,

- Je ne te demande qu'une chose, emmène-moi dans ton Royaume. Je ne peux retourner à la Cité des Elfes car j'en ai été bannie pour avoir sauver la vie d'un hybride. Injustement. De plus, du dois avoir remarquer ma timidité, qui m'empêche de voyager seule, même accompagné de mon loup. J'ai besoin de ton aide...

Curieusement, sa fameuse timidité s'était noyé dans ces larmes. Parfois un eu de volonté permet de surmonter beaucoup d'obstacle et même parfois de déplacer des montagnes. Peut-être qu'avec le temps, elle réussirait à dépasser sa peur des autres et parler normalement avec n'importe qui ! Un petit rire s'éleva dans son esprit,

- Sa j'en doute ! C'est dans ta nature et sa te rend si mignonne !

- Mais euh ! >.<

Parfois Dame Nature avait un curieux trait d'humour ! Bien qu'elle ait souvent raison... Qu'importe ! Elle avait plusieurs fois démontrer par le passé que sa timidité n'était qu'une question de force mentale. La preuve, il lui est arrivé de tester l'un de ces poisons de révélation de personnalité et son problème de langage avait totalement disparus ! Mais pour des raisons d'effets secondaires plutôt... gênants, Phsysalia avait décidé de ne plus l'utiliser. Se retrouver affublé de crocs aiguisé et d'une envie de viande n'est pas des plus plaisants, surtout entouré d'herbivores. Tenter de dévorer ceux qu'on est sensé protéger n'est pas des plus agréable pour l'esprit. L'elfette manqua de pouffer et attendais la réaction de l'ange. Elle espérais cette fois-ci avoir été suffisamment convaincante. Puis elle repensa aux divers problèmes techniques que ce voyage posait et réfléchit à voix haute,

- Mais... si il dit oui... Comment vas-t-on s'y rendre ? Et Lakvis'k ? Pourra-t-il venir ? Je l'espère...

C'est sur ces questions laissé en suspend que la jeune fille s'accroupie près de son loup tout en le caressant. Elle regardais du coin de l'oeil. Désormais peut lui importais sa réponse, elle avait tout tenté. Et même si ce dernier refusait, elle ne serait pas déçus. Un jour ou l'autre, elle réussira à réaliser ce rêve. Dans un dernier soupir, elle se tourna vers lui, n'ayant pas oublié la politesse que Nanie lui avait inculqué,

- S'il te plait... Aide moi.

Le petit groupe s'était mis en marche. Les jambes flageolantes, soutenue par Lakvis'k, Phsysalia suivait l'ange avec une certaine distance. La forêt était fraiche en ce début de matinée et la rosée se déposait sur sa robe blanche à chacun de ces contacts avec la flore. Elle aimait cette période de la journée, où la vie s'éveillait dans une grâce et une beauté qui n'existait nul part ailleurs. Simplement... vivante. Le silence oppressant de la nuit froide éclairé parfois éclairé par une lune qui ne rendait les ombres que plus effrayantes, ainsi que ces nombreux habitants tous plus offensifs les uns que les autres, laissaient place à la douce et chaude lumière du soleil. Toute la forêt resplendissait ! Les rayons de l'astre se reflétait parmi la multitude de gouttelette d'eau et donnait un aspect scintillant à la végétation luxuriante. La faune s'éveillait et se mettait à chanter pour célébrer la nouvelle journée de vie qui leur était offerte. Les oiseaux, les mammifères, les insectes, magiques ou non... Tout ce fragile écosystème débordait de joie de vivre. Ils vivaient. Naturellement si l'on puis dire. Sans aucun soucis autre que celui de se nourrir, de proliférer et de profiter de tout ce que le monde leur offrait. Pas de soucis à régler, pas d'or à gagner, pas de compte à rendre à qui que ce soit. L'elfette les enviais, même si sa vie actuelle s'en rapprochais. En venant vivre dans la forêt, elle avait gagné en liberté et en autonomie, mais elle avait aussi beaucoup plus de responsabilité. Protéger la Forêt et son équilibre est loin d'être une tache aisée. Car parfois il faut savoir laisser des animaux mourir pour que d'autres puissant vivre. Et c'est parfois un déchirement de se refuser de soigner un animal simplement parce qu'un carnivore s'apprête à en faire son repas. Au fil du temps, elle avait appris que chaque mort naturelle a son utilité, et c'est ainsi qu'elle pus entièrement accepter la disparition de Nanie. Bien que cette dernière lui manque énormément, elle reste à jamais dans son cœur et vit à travers les éléments terrestres.

Après un long soupire d'aise, la jeune fille se mit à sourire. Parcourir ce monde qui l'avait accueillit était toujours une joie intense et une source de bien-être pour elle. Mais bien vite la raison de cette promenade matinale éloigné de son logis s'imposa à son esprit. Ils étaient en direction de sa ville natale. Le lieu qui a vus sa naissance et sa mort en tant qu'appartenant à la Grande Race des Elfes, celle qui se croyait si supérieure aux autres que laisser un hybride mourir devant ces porte laisserait indifférente. Phsysalia n'avait jamais compris le racisme de ce peuple qui lui était désormais étranger. Surement dus au fait qu'elle ait été élevé par une elfe ayant surpassé cette malsaine croyance. Même si elle en souffre encore beaucoup, jamais elle n'avait regretté son acte qui fut salvateur pour un membre d'une autre espèce.
Mais elle avait peur de se retour aux sources. L'elfe était en proie à une intense panique. Retourner à la Cité ? Après tant d'années ? Elle se mit une nouvelle fois à trembler. Pourtant, au fond d'elle, une lueur d'espoir se mit à naître. Celle du pardon. Du pardon de ceux qu'elle a tant aidé par le passé, mais qui l'on rejeté. Elle repensa aux paroles de son guide...

- Tête haute, tu es une elfe, tu sauves des vies, tu as le droit de marcher ici. Ensuite, si tu es encore dans cette forêt, ça signifie que tu n'es pas tout à fait chassée, au final, tu ne penses pas ?

Peut-être avait-il raison ? Si les elfes l'avaient totalement rejeté, ils l'aurait sans doute traqué au delà de la forêt ! Malheureusement, elle savait parfaitement que sa vie en ces lieux était toléré uniquement grâce à l'appui et la protection de Dame Nature. Car ce n'est pas faute d'avoir essayé. Elle se remémora ces premiers jours passé ici, qu'elle tentait pourtant d'oublier. La frayeur, l'angoisse, la paranoïa... Celle de se retrouver face à un des gardes de la Cité, prêt à la tuer. Une haine farouche envers elle. La voix de Mère Nature lui répétant sans cesse qu'Elle l'a protègerais, qu'elle était sa fille... Non, impossible. Elle ne devait sa survis qu'à sa Dame, et non pas à la clémence des siens. Si elle n'est pas tout à fait chassé, c'est uniquement parce qu'aucun elfe n'oserait s'opposer à la Nature même. Qu'ils considéraient pratiquement comme une déesse. Pour une fois, Phsysalia décida de défendre son opinion et d'engager la conversation avec l'ange. Ils leur restaient bien quelques heures avant d'atteindre les portes de la ville. L'occasion de lui faire comprendre ces craintes et sa peur de retourner la bas. Sa volonté lui fit même perdre sa timidité.

- Tu te trompe. Ils ne me laissent tranquille que parce que Dame Nature me protège. Quand j'ai été bannie, ils m'ont cherché pendant plusieurs jours après m'avoir déjà mutilé le dos à coup de pierre. J'étais reconnue comme la plus grande guérisseuse de toute la contrée. Mais ils m'ont tourné le dos a cause de leur stupide racisme. Peut-être que j'ai le droit de marcher ici la tête haute, mais je ne pense pas qu'ils m'aient pardonné ce qu'ils appellent une faute grave. J'ai peur d'y retourner...

Mais l'ange avait raison, si elle voulais se rendre au Royaume Céleste, il n'y avait pas d'autre solution. Se rendre dans une autre ville prendrais plusieurs jours. De plus, le ton décidé de son guide faisait penser à l'elfe qu'il avait des affaires à régler la bas. Et dans les pires des cas, elle ne retiendra pas son loup d'en mordre certains... Pour l'exemple. Et puis ce n'était qu'un passage, elle n'avait nullement l'intension d'y retourner une fois seule ou encore d'y vivre à nouveaux. Mais il devait bien y avoir un moyen de limiter les risques de fusion de sang. Le soleil au zénith, la lumière sur la rosée en était aveuglante et réfléchissant tout l'environnement. C'est ainsi qu'elle eut une idée... lumineuse. Bien que sa magie soit encore très instable, maintenir un sort aussi simple devrait être possible... Mais elle ne devait pas incanter. A la différence de beaucoup de mages qui contrôlaient leurs pouvoirs grâce à cela, prononcer une formule magique ne faisait que stimuler encore plus sa magie déjà bien puissante. Alors elle se concentra et activa son contrôle de l'eau. Petit à petit, elle augmente et unifia l'humidité présente sur son corps et ces vêtements, jusqu'à ce qu'une fine pellicule d'eau recouvre entièrement sa peau, ces cheveux et ces habits. Elle avait pris le soin de ne pas obstruer ces narines, sa bouche et ces yeux. Pour ces paupières, si elle clignait des yeux suffisamment rapidement, personne ne devrait s'en apercevoir et pour sa bouche il lui suffirait de se taire. Quand à ces narines, baisser la tête devrait suffire. Son camouflage était parfais et ses pouvoirs semblaient assez bien répondre. Toujours situé derrière l'ange, elle le dépassa afin de tester son subterfuge avant de remarquer que la Cité était visible. Sa y est. Tout allait se jouer. Elle espéra secrètement pouvoir ainsi se rendre dans son ancienne maison... Peut-être que ces parents lui avaient laissé un mot ? Peut-être étaient-ils présents ? Il lui tardait de le savoir. Et puis, comme l'ange semblait avoir des affaires à régler, elle aurait surement le temps de faire un petit détour. Prise de curiosité et par un élan de jeu, elle lui demanda, invisible,

- Mais qu'êtes vous venu faire ici ?

Elle attendais sa réaction, tout en riant de sa voix enfantine. Ils marchaient en direction des portes principales de la ville, et son pouls battait à tout rompre. Elle touchais son rêve du bout des doigts et allait retourner à la civilisation après tant de temps. A la peur se mêla l'excitation. Son esprit ne savait plus si il devait avoir peur d'une potentielle découverte si le sort cessait de fonctionner, ou se réjouir de revenir sur le lieu de son enfance et retrouver son ancienne maison. Mais Phsysalia riait, comme rarement auparavant. Et elle bénissait sa rencontre avec Achariel. Son cœur débordais de bonheur. Un nouveau cap de sa vie allait être passé.

[Hors RP: Je te laisse clore ce Rp pour commencer à écrire à la Cité Elfique si tu es toujours d'accord pour continuer bien sur.]

[Je suis désolée, j'ai complètement oublié que c'était à moi de répondre, je croyais que c'était l'inverse ><"]

Elle se mit à lui répliquer, il ne répondit rien à ça. Ayant grandi ici, il connaissait assez bien la mentalité, même s'il se tenait à l'écart. Si sans ses ailes, on pouvait parfaitement le confondre avec un elfe vu son physique et ses oreilles pointues plutôt similaires à ce peuple, on avait toutefois tout fait pour l'éduquer comme un elfe. Même s'il n'avait jamais accroché à ce sectarisme pointu. Si Achariel haïssait les démons de toute son âme, c'était dû à un traumatisme d'enfance, et non à une quelconque éducation.

Ils prirent donc la route, et, curieuse, lui posa une autre question, à laquelle il répondit simplement :

- Trouver des réponses, pour tenter d'aider une amie. ça ne devrait pas être long.

Vu qu'il connaissait les elfes d'ici, il aurait vite fait de retrouver l'expert dans le domaine qu'il recherchait, et ainsi, n'imposerait pas trop longtemps à Phsysalia le mal-être qu'elle ressentait à être ici.

[RP terminé]